Punjar, le joyau terni
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Contient : et de (57)(...) Noircie par le feu, brutalisée par les guerres, souillée et fétide, l'histoire de Punjar peut se lire dans ses rues chaotiques et ses ruines hantées par les spectres, comme si les dieux eux-mêmes y avaient taillé d'innombrables cicatrices grimaçantes. Mais Punjar est aussi la cité des opportunitéset del'opulence, là où des fortunes sont gagnées en une nuit et perdues avant l'aube ; là où les palais plaqués d'or des marchands corrompus ont été construits sur le dos d'esclaves exotiques ; là où même les miracles peuvent être achetés si le compte est bon ; là où des sorciers voilés se regroupent en sombres synodes pour y échanger de sinistres secrets ; là où les plus puissants des enchanteurs frémissent à la seule pensée des secrets qui sommeillent sous le pavé des rues et le sable des courtines. (...)
S'y côtoient un faste étonnant et la misère la plus abjecte, des marchés bondés et des ruelles oubliées, des beautés obsédantes et la plus ardente des cruautés, une munificence sans limiteet deterribles tragédies. Telle est Punjar, le Joyau terni - ici, la meilleure protection d'un guerrier est une lame vive et une chemise de maille ; ici, personne ne semble remarquer les assassins qui se glissent silencieusement sur les toits noirs de suie ; ici, la magie ne connaît nulle contrainte. (...)
La cité d'un coup d'oeil : Punjar est dirigée par le Seigneur Trayr Sains, le maître auto-proclamé des Cieuxet dela Terre, grand Dragon de la mer de Lurie. Truand brutal ayant grandit dans d'ignobles venelles, Sains se tailla une route hors des taudis de la vieille ville et règne désormais sur Punjar, associant un art consommé de la diplomatie et une bien cruelle fermeté. (...)
Sinistre marionnettiste, tel un archiduc tout droit sorti des profondeurs des enfers, Sains tisse sa toile et élabore sans cesse de nouveaux complots mêlés d'intrigues complexeset demystérieuses conspirations. Bien qu'il soit un stratège accompli, Sains n'a aucun héritier désigné ; rien actuellement ne pourrait empêcher Punjar de sombrer dans la plus absolue des anarchies s'il venait à mourir. (...)
Beaucoup pensent que cette absence de succession n'est qu'un plan de plus, une manière pour lui de se rendre indispensable aux habitants de la cité. Sains est entouré d'un conseil de nobleset dedivers maîtres de guilde. La table ne compte que treize sièges et, pour s'y asseoir, il faut payer. (...)
* Les divertissements : le quartier des plaisirs de Punjar satisfait les désirs gaillards des marchands des mers du sud, des capitaines pirateset deleurs matelots assoiffés et pourvoit aux appétences sordides de la noblesse débauchée de Punjar. (...)
Qu'il s'agisse de tire-laines repérant les clients trop saouls qu'ils pourraient dévaliser ou d'escrocs de haut-vol qui roulent des ventres-mous d'aristocrates décadents, les nuits de Punjar ne sont pas avares d'opportunitéset dedangers. La loi et son absence : Interrogez les sages à propos de la cité et tous vous feront la même réponse : « à Punjar, chaque homme est son propre empereur ». (...)
Cette boutade a deux sens. Tout d'abord, elle rappelle que même le Seigneur Immortel, maître de Punjaret dela Province méridionale, fut jadis un simple pickpocket. Ensuite, elle suggère que tous les citoyens de la ville, du plus misérable des mendiants jusqu'aux redoutables maîtres des Assassins, sont notoirement mesquins, cupides et acerbes. (...)
Si leurs frontières peuvent être invisibles, les traverser revient pourtant à changer de monde : le magnifique palais du Seigneur Immortel, que jalousent tous les souverains du nord, se tient à un jet de pierre des pires taudis de ce monde, où des hommes désespérés vendent leurs enfants efflanqués en échange de quelques pièces. Malgré le contraste saisissant entre la richesse insane de ses nobleset deses marchands et la pauvreté abjecte de ses miséreux, une chose est vraie pour tout le monde à Punjar : que vous soyez empereur ou mendiant, le prix de toute vie peut être mesurée en espèce sonnante et trébuchante. La Boucane (Punjar l'ancienne) : Nid à rat compact d'immeubles lépreux, de ruines fumanteset degourbis branlants, le quartier de la Boucane est le foyer des misérables et des pouilleux. Il n'est nul espoir dans ce taudis abandonné des dieux, seulement l'opportunité d'exploiter ceux qui vous entourent. (...)
On y trouve partout d'antiques gargouilles de pierre et des murs aux appareils cyclopéens, souillés par des siècles de crasseet desuie, qui remontent à la fondation de la cité ; aussi communs sont les immenses asiles et ateliers délabrés construits jadis pour accueillir les pauvres et les miséreux dans une vaine tentative d'expérimentation sociale ; ici, les ruines noircies et charbonneuses de bâtiments ravagés par le feu offrent un frêle abri à d'acrimonieux vagabonds ; et, s'insinuant dans le moindre espace libre, s'étend une mer de tenteset decabanes, de baraques de bricet debroc, de taudis insalubres qui s'empilent et sédimentent depuis des générations. Ces structures éphémères peuvent mourir et fleurir en l'espace d'une nuit et rendent la navigation dans le quartier frustrante au mieux, mortelle au pire - ce qui était une allée vide la veille se transforme en un campement dense ; et nombreux sont ceux qui, fuyant l'un des prédateurs de la Boucane, se retrouvent dans un cul-de-sac mortel quand ils pensaient trouver un moyen de s'enfuir. La vie dans la Boucane est souvent courte et désespérée. (...)
Plus un homme est puissant, plus il est cruel - une vérité bien comprise par la jeunesse de la Boucane qui rivalise de sauvagerieet deperversité. Les rares qui gardent le pouvoir assez longtemps finissent rapidement par attirer à eux une nuée de sycophantes dans une parodie de cour royale, avec ses officiers dépravés, ses généraux despotiques et son fou du roi. (...)
Les mendiants se ruent alors de toute part tandis que les gredins commencent à cercler autour de leur proie. Sans une véritable démonstration de forceet deviolence (la seule valeur respectée ici), les personnages peuvent s'attendre à être constamment agressés et talonnés. (...)
La rue Vague : dans l'ombre même en plein jour, la rue Vague court aux pieds des falaises abruptes qui s'élèvent jusqu'au palais du Seigneur Immortel. Cette allée étroite est décidément immonde, couverte de détritus, de terre crottéeet debien pire encore, toutes choses jetées depuis le palais et s'accumulant en un tas d'immondices pourrissantes. (...)
Le quai des Passeurs : au pied d'une suite de petites falaises qui bordent le nord de la Boucane, on a construit des quais branlants, à partir de planches récupérées, de tonneaux abandonnéset devieilles cagettes. Utilisés principalement par les contrebandiers du fleuve qui refusent de payer taxes et bakchichs, ces docks foireux sont détruits tous les printemps et reconstruits à la fin de l'été. (...)
Escalader les falaises jusqu'à la Boucane n'est pas une mince affaire - il faut grimper le long d'un filet pourri, fait de cordes épissées, de guenilles, de filins détrempéset detripes de chat, le long des falaises puis des murs jusqu'aux créneaux. Les Dragons ne font généralement pas attention aux passeurs qui grimpent les murs ; bien que des capitaines particulièrement espiègles aient parfois utilisé les grimpeurs (et les gamins qui les servent) comme cibles improvisées pour des exercices de tir. (...)
Les tentatives pour résoudre le problème ont toujours tourné à la tragédie - les chats sont désossés par des hordes de rongeurs vicieux, les ratiers rentrent chez eux pour trouver leur foyer infestés de puceset delarves et les sorciers deviennent fous, persuadés d'entendre continuellement le trottinement d'une nuée de rats dans les murs. (...)
Les locaux parlent d'un vieux réservoir construit aux origines de la cité ; là, à demi-englouti par la merde et les eaux usées, se tient la statue d'un énorme rat, couverte d'algueset demoisissure noire. Ceux qui affirment l'avoir vu de leurs yeux vu prétendent que les tunnels qui mènent au réservoir abritent des Choses étranges, corrompues, aux yeux rouges, qui restent toujours en limite du champ de vision. (...)
On y trouve plus de bâtiments récents - un contraste important avec les ruines de la Boucane. Ce sont essentiellement des immeubles de boiset destuc, blancs de chaux et déjà décrépis, couverts de tuiles ou d'ardoises brisées. Les logements des Communs sont construits très près les uns des autres, jusqu'au-dessus des rues et des venelles pour gagner encore un peu de place dans ce taudis trop peuplé. (...)
Des lanternes rougeâtres et fumantes sont pendues autour du périmètre tandis que des esclaves tatoués dressent des tentes noires, que des biens interdits emplissent les étals et que se rassemble une collection de cracheurs de feu, de danseuses paillardeset debardes au talent douteux. A la nuit tombante, on trouve tout au Carré Turpide, pour peu qu'on y mettre le prix - épouvantables idoles de dieux insanes, composantes de sorts putrides, poisons mortels et bien plus encore... Ce marché noir est assez achalandé pour attirer des nobles des Hauts Quartiers et des Courtines (encore qu'ils arrivent masqués et escortés de multiples gardes du corps). (...)
Durant le jour, ils ratissent les marais avec leurs harpons barbelés et, à la nuit tombante, ils rentrent se terrer dans leurs huttes de boueet deroseaux. Ces pitoyables pêcheurs se nourrissent de poissons gras et d'oignons sauvages, les échangeant parfois contre quelques outils de première nécessité, de la corde ou des tissus rugueux. (...)
Parfois, la moustache plongée dans leur choppe de bière, les Dragons parlent à mots couverts de grands brasiers qui s'élèvent à la minuit sur les îles des maraiset desacrifices sanglants adressés à des puissances maudites. L'Echelle de la Suie : s'étendant le long du mur septentrional de la Cité des Morts, l'Echelle de la Suie est fréquentée par les nobles qui viennent rendre hommage à leurs ancêtres. (...)
Les cryptes encore existantes sont des merveilles du travail de la pierre, chacune façonnée pour donner une vision particulière de la vie après la mort - les statues d'anges grimaçants, de danseurs gracieuxet demonstres abominables abondent, formant une imposante ménagerie lithique. Les tombes elles-mêmes vont du plus simple au plus extravagant. (...)
Des plantes grimpantes épaisses comme le bras s'accrochent partout, une mousse noire et putride couvre les pierres tombales tandis que les sentiers pavés, jadis larges et confortables, sont réduits à de minces pistes bordées de buissons épineuxet demare d'eau stagnante à l'odeur de décomposition avancée. Les légendes sont innombrables qui vantent les vastes fortunes dissimulées dans les tombes ou mettent en garde contre les cruelles sentinelles qui veillent en silence sur les sépultures. (...)
Le Souk : Désignant à la fois le quartier tout entier et l'immense bazar qui lui donne son nom, le Souk est l'esprit même de Punjar, le moteur de son économie ; il pulse, grouille, s'affaire à toutes heures du jouret dela nuit. Des marins vident les bateaux à la lumière de la lune ; les étals dégorgent de marchandises et des camelots à la voix enrouée se relaient pour les proposer au chaland ; les tavernes ne désemplissent pas. (...)
Il est difficile de ne pas se retrouver mêlé à une aventure d'une sorte ou d'une autre - les cris des larrons qui s'interpellent dans les ruelles obscures, les sourires de mystérieuses dames derrière leurs voilettes, le mouvement des capitaines-marchands qui doivent embarquer avant que ne résonne la prochaine sonnerie de la cloche du port qui rythme les marées. Le Souk est un mélange éclectique d'ancienet demoderne - les vieux hôtels particuliers en pierre de taille des armateurs du premier âge d'or de la cité côtoient des camps de tentes en pelure râpée hâtivement dressées au cours de la nuit. Entre les deux, des bâtiments de boiset detorchis s'élèvent en hauteur, sur deux ou quatre étages. S'il est moins dense que les Communs, le Souk vibre d'une telle énergie qu'il peut rendre tout autant claustrophobe que son voisin occidental. (...)
Les réguliers du bazar savent passer outre les gentes paroles d'un « noble » élégant cherchant une escorte tandis que les braves héros fonceront certainement pour aider une jeune fille en danger ! Le Souk (le grand marché) : à l'intersection de la rue de Guildes, de la rue de l'Oret del'allée du Cuivre, grand marché du Souk est l'une des merveilles de la cité, jalousée par les provinces du Nord. (...)
Si la violence n'est pas encouragée, les marchands expérimentés ne manquent pourtant pas de contactset degros bras en cas de coup dur. Quelquefois, les rivalités dégénèrent en véritables batailles rangées, les marchands laissant la place aux mercenaires et aux ruffians qu'ils ont engagé pour le sale boulot. (...)
Les commerçants les plus vieux hésitent à traiter avec Dramas, de peur des représailles, mais les nouveauxvenus se sont rapidement tournés vers ses marchandises bon marché et son attrayant harem de démarcheurs. La caserne de la Veille Sud : en surplomb du Souket dela Grande Bourbe, les soldats de la Veille Sud sont notoirement corrompus. Les Dragons chevauchent régulièrement à travers le marché, bousculant ceux qui ne s'écartent pas assez vite et prélevant une « taxe de protection » auprès des marchands et des voyageurs. (...)
La plupart des commerçants ont accepté l'extorsion comme faisant partie de leur vie - et ils ont ajusté leurs prix en conséquence. Ceux qui tentent de résister sont sommairement exécutés, avec ce qu'il faut de rituelet decérémonie pour que cela serve de leçon à tout le monde. La Veille Sud est dirigée par la Dame Raveynos, une guerrière mortelle sous tous ses aspects. (...)
Les criminels pris par les Dragons de la Veille Sud ne survivent jamais assez longtemps pour connaître le tribunal et la peur que la Dame Noire répand ne fait que renforcer l'influence de la garde sur le quartier. La cité flottante : ensemble hétéroclite de cabaneset decahutes construites au-dessus de l'eau, la cité flottante est la version locale des taudis de la Boucane, un bidonville instable où l'on vit comme des bêtes sauvages. (...)
Nulle bannière flottant dans le vent du large, nulle gargouille penchée sur les prisonniers, seulement des murs sinistreset dehautes tours, sentinelles stoïques veillant en silence sur l'horreur. Les prisonniers sont conduits à la citadelle par des barges, leur avant-bras marqué au fer qui les désigne à jamais comme des enfants de la Sombrecage. (...)
Ceux qui sont condamnés à l'enfermement survivent rarement au-delà de dix semaines ; entre la cruauté des matons, les conditions insalubres et les conflits avec les autres prisonniers au sujet de l'eauet dela nourriture, les geôles prélèvent un terrible octroi. Ceux qui survivent à ces conditions démentes sont incroyablement forts, physiquement et mentalement - pour tout le bien que cela peut leur faire. (...)
Telle une guilde d'artisans, les Geôliers sont divisés en rangs correspondants à leur accomplissement et à leurs savoirs - on présume qu'il faut parler d'initiés, d'apprentis, de compagnonset demaîtres, avec de nombreuses subtilités dans les titres et les degrés. Comme pour la plupart des guildes, les signes et les symboles correspondants aux rangs sont absolument secrets. (...)
A ce jour, si nombreux sont ceux à avoir tenté de s'évader, aucun n'a survécu pour raconter son exploit. Le Pouce du Diable : Connu dans le monde entier comme le repaire du viceet del'illégalité, le Pouce du Diable porte bien son nom. Perché sur la bordure orientale de la cité, c'est une petite péninsule à une portée des villas nobiliaires et des quais du Souk ; un éperon rocheux connu dans toute la cité pour ses délices étranges, les fortunes mal acquises qui s'y échangent et le danger que l'on y court ; un quartier renommé pour ses tavernes, ses guinguettes, ses cercles de jeu, ses receleurs et ses hôtels borgnes. (...)
Chaque nuit, le quartier est plein de marins en bordée, de seigneurs-marchands entourés de soudardset deprêtres-mages, de mercenaires avinés qui célèbrent leurs dernières victoireset depauvres hères qui viennent dépenser un argent durement gagné. Les nobles et leur suite sont des visiteurs réguliers, engoncés dans des capes anonymes et des masques qui dissimulent leurs identité. (...)
Si l'on ajoute à cela que les Dragons ne mettent jamais les pieds dans le quartier, cela en fait un bastion de la libertéet del'indépendance. Ce quartier sauvage et chaotique abrite une faune nombreuse, capable de satisfaire tous les goûts et tous les désirs. (...)
Le taillis de la Mortegrive : au sud de la grande rue, là où la péninsule rejoint le continent, le taillis est un ensemble de bois sombreset dechemins silencieux et abrités. Comme il est à la jonction entre le Pouce du Diable et le Quartier haut, c'est là que les nobles vont se débaucher ent re les bras de leur s maî t res ses . (...)
Mais il semble que les effets varient du tout au tout en fonction des personnes. La Ville neuve et la Rive nord : Les quartiers de la Ville neuveet dela Rive nord sont les adjonctions les plus récentes à la cité, construits au cours du dernier siècle pour loger la population sans cesse croissante de Punjar. (...)
Les temples qui s'étendent dans ce vaste espace comprennent d'ascétiques monastères, d'élégantes pagodes, d'inexpugnables forteresses. Tous sauf les plus puissants des temples ont maintes fois changé de propriétaires (et dereligion) au cours des siècles. Certains furent rasés jusqu'aux fondations et reconstruits pour agréer de nouveaux dieux, d'autres simplement dépoussiérés et les symboles changés sur les murs. (...)
On peut pardonner aux habitants de Punjar, sans recul, sans perspectives, environnés d'immeubles bondéset degens de toutes raceset detoutes origines, d'oublier que leur civilisation n'est qu'une chose éphémère dans la Grande Histoire des Royaumes connus. Les rois comme les érudits affirment que la sauvagerie et la barbarie sont la vraie nature des peuples soit-disant « policés » ; les elfes, les nains et les hommes sont nés du chaoset dela violence et seront certainement détruit par les mêmes flammes cruelles. Voici quelques-uns des points les plus remarquables du paysage à l'extérieur des murs de Punjar, là où l'épée et les crocs prennent le pas sur l'infime patine de la civilisation. La Grande Bourbe : constitué de marais-salants, couverts de roseaux herbeuxet detrous marécageux, la Grande Bourbe est le foyer de prédateurs de toutes sortes. Les marchands et les rouliers ne passent jamais par les marais et ceux qui veulent s'y rendre doivent traiter avec la curieuse populace qui survit dans un taudis à l'extérieur de la Porte de la Bourbe. (...)
A ce jour, la meilleure information dont on dispose sur la Mère des Trolls fut rapportée par Talizien Redlance, un guerrier saint connu aussi sous le nom du Paladin Fou. Seul survivant d'une expédition dans les cavernes, le Paladin Fou revint couvert de bileet detripes, crachant des imprécations sur une Mère des Trolls géante, gisant dans une caverne inondée pleine de d'immenses trésors volés aux hommes. (...)
Ceux qui ont sur vécu à une attaque d'hommes-lézards ont racontée que celle-ci commença par une volée de javelineset deflèches, suivie par une vague bondissante de grenouilles géantes ; derrière, enfin, venaient les hommes-lézards. (...)
Les soudards de Punjar : Au plus profond du coeur de la Boucane, le Roi-Mendiant (c'est le nom qu'il se donne) règne sur une foule bigarrée de gamins, de vagabondset debons-àrien. Durant longtemps, la Guilde des Voleurs s'est désintéressée des petits délits commis par ces voleurs indépendants, mais dernièrement le Roi-Mendiant et ses miséreux ont dépassé les bornes, volant des marchands et montant des arnaques qui étaient jusqu'alors du domaine exclusif de la Guilde. (...)
Par peur des représailles, le Roi-Mendiant a choisit de frapper le premier, louant les services d'une bande de tueurset deruffians pour mener une guerre préemptive contre les Voleurs. Tout cela ne serait pas grand chose, les affaires habituelles de la Boucane en quelque sorte, si dans son ambition, le Roi-Mendiant n'avait cherché à passer des pactes avec des puissances surnaturelles. (...)
Il revient aux héros - de simples soudards - de repousser l'horreur qui rôde aux limites du coeur des taudis. Leur récompense sera la gratitude de la Guilde des Voleurs, le butin d'oret degemmes amassé par le Roi-Mendiant au cours des dernières années et la connaissance interdite de la magie des ombres. (...)
Les étages de la maison sont encombrés d'objets hideux et voyants, de statues de maître, de vieilles armures incrustées de métaux rares, de tapisseries exotiqueset demeubles sculptés dans des bois précieux. La source des richesses a varié selon les générations. (...)
Les Dev'shir investirent ces profits dans d'autres affaires, avec des résultats variables - opérations minières, exportation d'épiceset defruits ou soutien à des expéditions menées par des chercheurs de trésor. La découverte des dépôts de fer à l'ouest de Punjar, soixante-dix ans plus tôt, faillit mettre la famille à genoux - malgré des capitaux phénoménaux engloutis dans l'affaire, les filons furent épuisés en moins de cinq ans et la famille en fut réduite à se tourner vers des commerces moins honorables pour conserver son train de vie et son pouvoir. (...)
Des personnes s'évanouissent parfois (ou pire) dans le quartier, et l'endroit est un nid de meurtrierset demécréants de toutes sortes, aussi cette disparition ne souleva pas d'intérêt dans un premier temps. (...)
Pourtant, la rumeur enfle et souffle sur les flammes de panique allumées par les disparitions. Récemment, d'autres ragots sont apparus : on parlerait de nouveaux culteset decréatures écailleuses rôdant dans le coin.Bienvenue à Punjar ... Où que l'on voyage à travers tout le monde connu, nulle cité n'est plus mal famée, plus décadente ou plus mortelle que Punjar. C'est une triste collection, posée sur le sable de la côte, de taudis labyrinthiques, de ruelles enchevêtrées, de murs lépreux et d'échoppes pleines de rats. Les quartiers surpeuplés de cette cité ont produit quelques-uns des pires malfrats et des plus horribles coquins qui ont jamais régné sur les innombrables trônes du nord. Noircie par le ...